samedi 29 décembre 2012

PEA - Comme deux gamins qui découvrent un nouveau jeu

Publié par Alec

Alors que l'on faisait les premiers tests dans le studio maison de Dj Pfreud, on s'est vite aperçu que la toile, branchée et montée sur le nouveau chevalet, se transformait en véritable instrument de percussion. Dj Pfreud captait les sons, les coups et les mouvements, puis les modelait pour leur donner encore plus de profondeur.

Au bout de la première ronde, j'ai dû lui demander si c'était uniquement les sons captés qui formaient toute cette rythmique digne des meilleurs "beat box". Je suis sidéré par le potentiel de cette technique. J'avais déjà pressenti les possibilités en faisant mes propres tests, mais là, je sens que l'on ne voit que la pointe de l'iceberg.

Plus la soirée avançait, plus les boucles et échantillonnages formaient des "rythmes" complexes et intéressants. On était comme deux gamins qui découvrent un nouveau jeu. "Et si on faisait ça? Ok on essaie ça aussi! Attends, attends, j'ai une idée!!.."

Bon, il est vrai que pour Dj Pfreud, c'est une sacrée job de gérer en direct toute cette information numérique, de la séquencer, de la filtrer, de la modeler, etc. On s'est dit alors qu'on aurait peut-être besoin d'autres fous comme nous pour nous aider dans ce projet.

Mais, résultat de cette première soirée : ça marche!

dimanche 23 décembre 2012

PEA - Premiers tests

Publié par Alec

Les premiers tests sont surprenants. Je ne m'attendais pas à grand-chose en branchant les premiers micro-capteurs derrière la toile. Il n'y avait ni ordinateur, ni synthétiseur, ni séquenceur, ni modulateur, (alouette!). Simplement quelques micro-capteurs entrés dans une console et des écouteurs. C'est tout!
Mais le simple fait de jouer avec l'assignation de chaque micro sur la plage stéréo et le passage du pinceau sec frottant la surface rêche de la toile a immédiatement généré un son étrange et puissant, sorte de microscope sonore observant de la surface de lin. Chaque mini aspérité y était magnifiée. J'ai pu créer des sons de machine en y ajoutant des mouvements syncopés et percussifs.

Je vais devoir penser autant en tant que peintre qu'en tant que percussionniste. Je ne sais pas jusqu'où je devrais "jouer" ma peinture ou simplement initier des sons et des formes qui seront reprit en séquences par DJ Pfreud. Il m'a avoué que de gérer le tout en direct serait un sacré défi. Mais toute l'expérience est un défi et une inconnue totale tant qu'on n'a pas plongé en se lançant dans une première performance.

J'ai hâte de commencer!

vendredi 21 décembre 2012

PEA - Le chevalet branché

Le chevalet - 4e partie
Publié par Alec

Le nouveau chevalet est terminé et déjà branché. Premiers tests. Ça marche! Et tellement bien, qu'il n'est plus nécessaire de mettre les capteurs directement sur la surface arrière de la toile! Du fait que la toile soit isolée du chevalet et maintenue fermement sur les coussins de caoutchouc, le faux cadre transmet parfaitement les impulsions du pinceau aux capteurs. Il s'agit aussi de la qualité et la sensibilité de ces deux nouveaux capteurs, qui permettent de capter les moindres détails percussifs.

J'ai très hâte de commencer les tests avec DJ Pfreud. J'ai hâte de voir comment on va réagir et interagir ensemble.

Mais il est clair pour moi qu'il ne s'agira pas de peinture comme je la connais. Loin de là. La rythmique devient un élément capital. Je vais donc devoir "jouer" de la peinture!

mardi 18 décembre 2012

PEA - Le chevalet électro

Le chevalet - 3e partie
Publié par Alec

Le montage est finalisé, la quincaillerie exulte! La phase électro s'en vient. Et c'est là que l'on va voir si cela fonctionne vraiment.

Mais je dois avoué que j'ai fait le contraire du design conceptualisé : ce fut un "work in progress". ça ne me tentait pas vraiment de complètement dessiner et coter par mesures un plan précis. J'avais plus besoin de toucher la matière, se tester avec les matériaux et d'échafauder des concepts selon les pièces que je trouvais. Je suis parti de morceau de bois, que bribes de quincaillerie et hop, j'ai commencé à couper et percer. Mais le but était de ne pas se tromper. Une impro sans erreur possible, car je ne voulais ni perdre de bois, ni percer pour rien.

Alors ça ma pris peut-être un peu plus de temps car j'ai progressivement visualisé les étapes suivantes et optimisé le concept. Je ne dis pas que si je recommençais je modifiais quelques détails, mais dans l'ensemble, il serait sensiblement le même.

vendredi 14 décembre 2012

PEA - Se dépasser

Bon. Le but de l’exercice est de se dépasser. Il y a la démarche. Il y a la technique. Mais avant tout c’est de vouloir essayer de nouveaux trucs, de s’éclater à expérimenter et à innover.

Sitôt la recherche de ce projet amorcée, on y a vu un potentiel de versions possibles : en duo d’artistes, tel un face à face créatif, en quatuor, avec un alchimiste rythmique et créateur vidéaste, ou même avec plus d’artistes interactifs… Pourquoi pas? On pourrait « grossir l’affaire ».

Mais bon, on va commencer par la base : le duo interactif. Ce qui va déjà nous donner assez de fil à retordre.

lundi 10 décembre 2012

PEA - Le chevalet prend forme

Le chevalet - 2e partie
Publié par Alec

J’ai l’impression d’avoir amassé les pièces d’un meuble Ikea. D’un côté du bois, de l’autre de la quincaillerie dans des petits sacs. Sauf qu’ici, pas de plan dessiné simple à suivre. Le plan est dans ma tête. L’ensemble et les détails ont été mûrement visualisés.

Il ne restait que l’étape de la confrontation des matériaux. Durant près de deux heures chez Rona-Réno ou Chépluquois, j’ai mis en réel ma vision virtuelle. Chaque pièce est évaluée et le concept évolue et se modifie sensiblement car je découvre des pièces qui sont plus adaptées au projet.

J’ai hâte de commencer l’assemblage. Ce chevalet va être un outil sur mesure parfait pour le projet Électro-Acrylique!

samedi 8 décembre 2012

PEA - Premier contact

Publié par Alec

Ça y est! Premier contact avec Frédéric Laurier alias DJ Pfreud. Fred est un designer sonore. Il conçoit et réalise des trames et des univers sonores pour des films, des émissions et des publicités pour le Boogie Studio, à Montréal.

« Depuis plus de 8 ans, Frédéric est concepteur sonore et mixeur tant dans le domaine de la pub que celui de la télévision et du cinéma. On notera au passage son travail sur les films "Grande Ourse - La clé des possibles" et Nitro.

Comparé à un canif suisse, il est reconnu par sa grande aptitude à sculpter les sons d'une façon très originale et détaillée. Il est aussi reconnu pour sa grande aptitude à la recherche musicale. Ce qui s'explique par le fait qu'il est DJ à ses heures depuis une quinzaine d'années. »

Source Boogie Studio

Le projet l’intéresse vraiment. Le défi est de taille. Mais sa curiosité et son esprit créatif sont clairement stimulés par ce projet.
Il va faire quelques tests de logiciels et d’échantillonnages, de son côté. De mon côté, je continue mes propres tests de prise de son et de mouvements.
Puis nous commencerons les "Jams" exploratoires!

Notre première rencontre s’est vite transformée en « Brainstorm ». Tellement d’idées ont surgit, qu’il va falloir fonctionner étape par étape et valider chaque progression vers ce qu’on pourrait appeler une sorte d’improvisation contrôlée, afin de définir notre niveau de communication, notre « langage » interactif.

Le défi est technologique aussi. Dans un premier temps, nous nous contenterons de canaux stéréos afin de transmettre les impulsions de la toile vers ses machines. Plus tard, nous assignerons certains capteurs à des canaux spécifiques, afin de contrôler certaines zones sonores ou séquences préenregistrées. Les possibilités sont légion et il n’en tient qu’à nous de les exploiter adéquatement.

Nous avons parlé aussi du fait que d’autres collaborateurs pourraient se joindre à nous, tels qu’un vidéaste qui pourrait faire de l’édition vidéo en direct afin d’augmenter l’aspect visuel de la performance. Un autre « bidouilleur » électronique pourrait aussi prendre part au spectacle pour s’occuper par exemple, spécifiquement des rythmes ou des enveloppes.

jeudi 6 décembre 2012

PEA - Le chevalet

Le chevalet - 1ère partie
Publié par Alec

Je dois maintenant m’atteler à construire un chevalet spécialement conçu pour les performances du projet Électro-Acrylique. Il ne s’agit plus simplement de soutenir une toile. Il faut la maintenir fermement, assez solidement pour absorber les coups percussifs. Et surtout faire en sorte que la toile vibre, mais pas le chevalet. Il faut isoler la toile de son support. Le chevalet doit aussi être hyper-stable. Bref c’est un projet en soi, un défi de design très intéressant.
Le bois est de mise pour ce projet. Le chêne ou le pin? Le pin absorbera mieux les vibrations, mais le chêne sera plus rigide et solide. Oh, et puis il y aura peut-être plusieurs versions de ce chevalet. Commençons par le 1.0 : en pin.

Jusqu'à présent, pour les performances, j'ai utilisé un chevalet ancestral qui me venait d'une famille amie de ma famille... tous des peintres! C'est un monstre gigantesque, massif et magnifique que j'ai restauré et solidifié pour mes besoins. Il est fantastique en spectacle. Seul hic : il ne rentre pas dans mon atelier actuel!! Et il est si imposant qu'il n'est pas facile à transporter. Le bois, de très bonne qualité, est séché avec les années et étrangement, ce chevalet n'est pas si pesant. Mais un successeur s'impose, répondant au défi technologique du projet Électro-Acrylique.

Il faut donc que son successeur en soit digne! Car j'ai le plus grand respect pour ce vénérable chevalet qui a traversé le temps sur plusieurs générations tout en restant debout et fier.

Le successeur devra être "pliable" autant que possible, sans faiblir sur sa stabilité et sa rigidité. Ou peut-être même montable et démontable en quelques "clics and snaps".

À suivre!

mardi 4 décembre 2012

Contact



Pfreud | designer sonore
fredericlaurier@gmail.com

Alec | artiste peintre
info@alec5.com


Les performances du Projet Électro-Acrylique sont aussi disponibles pour vos événements.
Pour les détails : info@alec5.com



http://www.alec5.com/Projet-Electro-Acrylique2.pdf
 Dossier complet
http://www.alec5.com/Projet-Electro-Acrylique-Technique.pdf
 Devis technique
http://www.alec5.com/Projet-Electro-Acrylique-Revue.pdf
Revue de presse







Revue de presse

L’incroyable collaboration d’un DJ avec un peintre
Publié le août 27th, 2015 | par Aken pour djtuto magazine
Électro-Acrylique est un projet fou né il y a deux ans dans la tête du peintre Montréalais Alec Stephani. L’idée ? Transformer ses coups de peinture en musique, peindre devant un public et générer de la musique électronique en live. Lorsqu’il en parle à Fréderic Laurier, alias Pfreud, un DJ renommé de Montréal, celui-ci embarque presque aussitôt. Après qu’ils aient joué au prestigieux festival de musique électronique AIM cette année, j’ai proposé à Pfreud de nous en dire plus sur leur démarche multidisciplinaire unique. Comment on transforme de la peinture en musique ? Est-ce que ça groove ? En exclusivité pour Djtuto.fr, l’artiste nous dévoile les coulisses du projet : le concept, les méthodes, les contrôleurs, les plugins, tout ! ...lire la suite




DEVISE Magazine - BERLIN
http://devisemagazine.com/on-the-record-projet-electro-acrylique

On The Record: Projet Électro-Acrylique


Projet Électro-Acrylique is an art and music project conceived by two artists living in Montreal – Frédéric Laurier and Alec Stephani. The two performed a few months ago at the 15th anniversary of Mutek and Elektra for EM15, two festivals organized for the promotion and combination of electronic music, digital arts, and technological innovation in Montreal. During a live performance by Projet Électro-Acrylique, Alec paints and uses charcoal to draw abstract art on a custom made canvas that has multiple contact microphones sitting behind it allowing any friction, movement, or stroke to be recorded at the smallest dynamic level. As each stroke of crayon or brush is recorded, Frédéric, a sound designer, transforms the vibrations of Alec’s brush and crayon strokes into dark, weird, and beautiful techno-based sounds. I had the opportunity to discuss the project through a Q&A session with them.
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PEA : correspondance entre peinture et musique électronique

par Yves Tremblay
magazine < CONVERGENCE >
no 91 — juillet 2014

Comme le suggère son qualificatif, le PEA (projet électro-acrylique)  propose une forme de musique électro-acoustique, qui prend sa source sonore des gestes de peindre, de façon improvisée. Tel un musicien de la toile, l’artiste multidisciplinaire Alec a développé avec le DJ Pfreud, également concepteur et réalisateur sonore pour la télé et la publicité, l’ambitieux projet de produire de la musique à partir de sons sur une toile.
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RREVERB.com logoEM15: Le futur est maintenant! 


Guy Dubé, blogueur - RREVERB
Juin 2014
http://rreverb.com/em15-2014-mutek-elektra/
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The underground comes up for air 

[...]  And on Thursday night, Montreal’s phenomenally creative and talented duo Frédéric Laurier and Alec Stephani performed their captivating Projet Électro-Acrylique. As Stephani took crayon and paint to canvas with a performative flair that turned his tools into instruments, every motion and sound was amplified and digitally manipulated by sound designer and musician Laurier, as visual echoes of Stephani’s silhouette were projected onto the screen behind him. The final result was a complete melding of a live painting session and an audio-visual immersion. Truly inspirational (follow them on Facebook to catch the next performance). [...]

—  , Rover, Culture et conversation
 
http://roverarts.com/2014/05/em15-mac/
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Quand l'électronique rencontre la peinture

24 HEURES - Le mercredi 26 novembre 2014 
Marie-Hélène Chartrand

http://virtuel.24hmontreal.canoe.ca/doc/24hrsmontreal/24heuresmontreal11262014-opt/2014112501/#22

Qui aurait cru qu'un jour, la création d'une peinture soit le point de départ d'une trame sonore de musique électronique. C'est précisément ce que le projet électro-acrylique propose.

«L'objectif de ce projet c'est de faire rencontrer le low-tech, la peinture, avec le high-tech, la technologie, et de voir comment un peut influencer l'autre», explique l'artiste-peintre Alec Stephani.
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L'Artpigiste

« PEA Projet Electro-Acrylique » Quand la note devient trait, quand le trait devient note…

Le DJ : DJ Pfreud
Depuis maintenant près de 20 ans, DJ Pfreud est actif en tant que DJ dans la scène de musique électronique à Montréal. Pfreud se démarque par sa versatilité et son habilité technique ce qui lui permet de mixer avec aisance les nouvelles sonorités avec des sons plus classiques.
Lors des dernières années, il a approfondi son savoir en suivant un cours d’enregistrement et de manipulation sonore pour ensuite travailler en post-production sonore dans le domaine de la télé et du film. Maintenant, il se concentre sur la production musicale et la conception sonore. Puis évidemment, la flamme DJ reste.
Tout dernièrement, il a fait paraître 3 pièces musicales originales sur une étiquette anglaise (Gung-Ho! Records).
Le peintre : Alec
Né à Genève, fils de la peintre Ceska, Alec est multidisciplinaire, un touche-à-tout du visuel et du formel. La peinture est son mode d’expression le plus exploratoire et le plus libérateur.
Arrivé à Montréal en 89, Alec s’est plongé dans divers projets de design industriel, dont il a tiré un goût pour la mécanique et les machines. C’est durant cette période qu’il s’est mis à peindre plus intensivement. Depuis qu’il a 13 ans, Alec a été claviériste au sein de plusieurs formations à Genève et à Montréal. Il est également compositeur. Dans la vie de tous les jours, Alec est idéateur, directeur artistique, rédacteur, auteur, chroniqueur, styliste et designer.
Ensemble ils ont créé le projet « PEA Projet Electo-Acrylique », comme deux gamins qui découvrent un nouveau jeu…
Leur démarche « Nous avançons inexorablement dans un monde “Hi-tech” pour, en grande partie, de bonnes raisons. Parallèlement à cela, il y a un mouvement, une conscience, une réaction, un désir de retour vers une approche plus “Low-tech” de notre environnement et de notre quotidien. Le “Hi-tech” et le “Low-tech” sont-ils de deux façons d’appréhender notre manière de vivre? Faut-il choisir son camp? Faut-il d’ailleurs inéluctablement compartimenter nos modes de fonctionnement, classifier et étiqueter ce que nous sommes selon ce que nous employons comme forme de fonctionnement? »
Il s’agit donc d’une performance de création picturale et sonore en direct dans une osmose artistique. Une oeuvre globale se forgeant par l’interaction de deux médiums inter-reliés physiquement par des capteurs et des récepteurs. Le musicien devient instrumentiste visuel. Le peintre devient percussionniste pictural.
C’est une sorte de métissage artistique basé sur l’interactivité de deux formes d’art complètement différentes de prime abord, mais qui sont fondamentalement jumelles dans leur processus créatif. La musique, tout comme la peinture, se travaille par couches successives et par la mise en place dans un espace d’éléments distincts qui forment un ensemble dans une recherche constante d’équilibre.
Dans le cadre de cette performance, il y a une part d’inconnu tant sur le fond que la forme. L’empirisme même de l’expérience peut générer des surprises, autant du point de vue du peintre que du musicien. Ici, les deux artistes doivent se laisser aller et se libérer de leurs réflexes créatifs. Le résultat est la recherche constante d’équilibre.

Babeth, L'Artpigiste, magazine culturel (Suisse)
5 mars 2014 
http://artpigiste.ch/?p=760
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[...] Le Projet Électro-Acrylique ne fait pas que rajouter à la trame sonore foisonnante de l’événement de MUTEK dans le cadre de la Nuit blanche 2014, mais contribue aussi à son environnement visuel, alors que le musicien [Pfreud] collabore avec Alec, artiste multidisciplinaire qui peint en direct, et dont les coups de pinceau sont intégrés à la trame sonore via des micros contact, élaborant un tableau dont l’habile composition de notes altérées promet d’être saisissante. [...]

Mutek 15x15, 
1er mars 2014
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Le projet électro-acrylique, de la musique sur toile 

Quoi de plus normal pour un artiste multidisciplinaire que de vouloir faire le pont entre plusieurs formes d’expression ? Quoi de plus étonnant que les formes d’expression choisies soient la musique et la peinture ? C’est justement ce qui surprend dans le projet électro-acrylique.
Il s’agit essentiellement d’une rencontre, d’une conversation, sur scène, entre le peintre Alec Stephani et le designer sonore DJ Pfreud qui allie musique et peinture. La musique est en quelque sorte créée par le bruit du pinceau sur la toile qui devient un instrument. Il s’agit de placer des capteurs sonores sur la toile et les sons ainsi recueillis sont transformés, changés, amplifiés, malaxés, synthétisés et réalimentés au peintre qui y répond par d’autres mouvements, d’autres coups de pinceau et la conversation picturo-musicale s’engage.Il a fallu un an pour trouver les instruments électroniques adéquats et pour en arriver à créer une méthode de communication entre les deux artistes sur scène puisque rien du genre n’avait jamais été tenté. « Des musiciens sur scène arrivent à communiquer entre eux de façon non verbale en suivant des paramètres très connus. Il fallait qu’on développe une méthode pour savoir comment communiquer et que cela donne quelque chose de cohérent parce que cela aurait pu être un désastre total. Alec Stephani et DJ Pfreud ont déjà donné quelques représentations de cette conversation picturo-musicale avec un certain succès semble-t-il. À le regarder et à l’écouter, on a vraiment l’impression qu’Alec Stephani est une véritable machine à créer. Jusqu’où ira-t-il ? L’inspiration lui fera-t-elle défaut un jour ? Pas certain ! En cours d’entrevue, sans que la question ne lui soit directement posée, il a dit « Ce qui me motive dans la création, c’est toujours se dire....et si... et si on allait plus loin et si c’était possible. »

Pierre-Léon Lafrance, Lambert Express
26 février 2014  
http://www.magazinelambert.com/index.php/item/205-alec-stephani-respirer-par-la-creation
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La Presse+
28 décembre 2013
Reportage réalisé par Martin Chamberland, pour La Presse+ (version iPad)
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La Presse
26 décembre 2013
Reportage réalisé par Martin Chamberland, pour La Presse

http://www.lapresse.ca/videos/arts/201312/26/46-1-un-peintre-rythme.php/085fb9699e20472c96109a4da4f89c44




Musiques

Clips

https://vimeo.com/82169500




http://www.lapresse.ca/videos/arts/201312/26/46-1-un-peintre-rythme.php/085fb9699e20472c96109a4da4f89c44

Peintures



Électro-Acrylique - Jam 15 : 36" x 60"
Électro-Acrylique - Jam 14 : 36" x 60"

Électro-Acrylique - Jam 13 : 36" x 60"


Électro-Acrylique - 48" x 72"
(toile crée lors du 15x15 de Mutek,
Nuit Blanche, Montréal en lumière)

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Électro-Acrylique - Jam 11 : 36" x 48"

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Électro-Acrylique - Jam 10 : 36" x 48"

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Électro-Acrylique - Jam 9 : 36" x 48"
(toile créer lors de la visite de la Presse+ à l'atelier)

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Électro-Acrylique - Jam 8 : 36" x 48" Vendue
(toile crée lors du Marché CyclArt)

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Électro-Acrylique - Jam 7 : 36" x 48"

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Électro-Acrylique - Jam 6 : 36" x 48"
Extrait audio

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Électro-Acrylique - Jam 5 : 36" x 48"

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Électro-Acrylique - Jam 4 : 36" x 48"
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Électro-Acrylique - Jam 3 : 36" x 48"
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Électro-Acrylique - Jam 2 : 36" x 48"

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Électro-Acrylique - Jam 1 : 36" x 48"    Vendue

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alec | peintre

Né à Genève, fils de la peintre Ceska, Alec est multidisciplinaire, un touche-à-tout du visuel et du formel. La peinture est son mode d'expression le plus exploratoire et le plus libérateur. Cette dimension artistique a progressivement influencé tous ses autres secteurs de création.
Ayant fait ses études aux Arts Décoratifs de Genève, il a entrepris une carrière de graphiste publiciste.

Arrivé à Montréal en 89, Alec s’est plongé dans divers projets de design industriel, dont il a tiré un goût pour la mécanique et les machines. C’est durant cette période qu’il s’est mis à peindre plus intensivement.

Depuis qu'il a 13 ans, Alec a été claviériste au sein de plusieurs formations à Genève et à Montréal. Il est également compositeur. 
soundcloud.com/alec-stephani

Dans la vie de tous les jours, Alec est idéateur, directeur artistique, rédacteur, auteur, chroniqueur, styliste et designer.

Site :
www.alec5.com
Blog :
www.alecart.blogspot.com
Facebook :
www.facebook.com/alec.stephani


Pfreud | designer sonore

Fréderic Laurier alias Pfreud

Depuis maintenant près de 20 ans, DJ Pfreud est actif en tant que DJ dans la scène de  musique électronique à Montréal. Tout a débute au début des années 90 à la radio-étudiante du CEGEP St-Laurent lorsqu’il fonde la première émission ayant un contenu de musique électronique dans cet établissement.  Ensuite, de 1995 à 2000, Pfreud est en demande constante et participe à de nombreux événements underground pour ensuite se tailler une place enviable comme DJ résident dans certains clubs de renom comme le Sona, le Red-Lite et le High-Bar. Sa passion pour la musique l’emmène à œuvrer comme acheteur et conseiller musical dans des boutiques spécialisées de musique électronique pour DJs  et aussi plus avant-garde (Tabou disques et DNA records). Inutile de mentionner qu’il découvre plein de nouvelles tendances musicales tout en gonflant sa collection personnelle pour ainsi partager avec son publique.

Pfreud se démarque par sa versatilité et son habilité technique ce qui lui permet de mixer avec aisance  les nouvelles sonorités avec des sons plus classiques.
   
En 2001, la compilation mixée par DJ Pfreud « A yachting love story » est en vente partout au Canada sur l’étiquette Trigger records, une licence de Warner Music Canada mais pas pour longtemps parce qu’elle est « sold-out » peu après sa tournée Européenne.

Lors des dernières années, il approfondit son savoir en suivant un cours d’enregistrement et de manipulation sonore pour ensuite travailler en post-production sonore dans le domaine de la télé et du film. Maintenant, il se concentre sur la production musicale et la conception sonore. Puis évidemment, la flamme DJ reste. On peut l'entendre tous les vendredis au Laika pour l'apéro. Bonne façon de commencer le week-end !!

Tout dernièrement, il a fait paraître 3 pièces musicales originales sur une étiquette anglaise (Gung-Ho! Records).

soundcloud.com/pfreud

PEA - Projet Électro-Acrylique

Performance multi-médium.
Un peintre, un musicien, une osmose visuelle et sonore.


"Le coup de pinceau a un son.

Le son a une forme. 
La forme a une image."

Performance :

C'est une performance de création picturale et sonore en direct dans une osmose artistique complète. Une oeuvre globale se forgeant par l'interaction de deux médiums inter-reliés physiquement par des capteurs et des récepteurs.


Démarche :

Observation de la rencontre et de l'interaction possible du "High-tech" et du "Low-tech"Le "High-tech" est ici évidemment représenté par l'électro-acoustique. Le "Low-tech", ce sont les pinceaux et la toile de lin.

Nous avançons inexorablement dans un monde "High-tech" pour, en grande partie, de bonnes raisons. Parallèlement à cela, il y a un mouvement, une conscience, une réaction, un désir de retour vers une approche plus "Low-tech" de notre environnement et de notre quotidien. Le "High-tech" et le "Low-tech" sont-ils de deux façons d'appréhender notre manière de vivre? Faut-il choisir son camp? Faut-il d’ailleurs inéluctablement compartimenter nos modes de fonctionnement, classifier et étiqueter ce que nous sommes selon ce que nous employons comme forme de fonctionnement?

Cette performance tente de démontrer que non seulement ces deux univers peuvent co-exister, mais ils peuvent se fondre en un mouvement enrichit de l'un et de l'autre en décloisonnant l'un et l'autre par cette inter-relation physique et créative.

Sous-démarche :

C'est une sorte de métissage artistique basé sur l'interactivité de deux formes d'art complètement différentes de prime abord, mais qui sont fondamentalement jumelles dans leur processus créatif. La musique, tout comme la peinture, se travaille par couches successives et par la mise en place dans un espace, qu'il soit bi ou multi-dimensionnel, d'éléments distincts qui forment un ensemble dans une recherche constante d'équilibre.

Habituellement, un peintre tente de commencer, modeler et finaliser une image, or ici, il se peut que cette dernière change radicalement durant le processus. Il en est de même pour le musicien qui d'ordinaire tente de structurer et composer une pièce selon des préceptes identifiables.

Mais ici, dans le cadre de cette performance, il y a une part d'inconnu dans ce qui va se passer durant le processus. L'empirisme même de l'expérience peut générer des surprises, autant du point de vue du peintre que du musicien. C'est un décloisonnement du modus operandi artistique individuel qui oblige chaque artiste à explorer et découvrir son art appliqué sur une toute autre forme créative. Cela va au-delà de la simple performance d'improvisation où d'ordinaire on se base sur ses outils, son expérience et ses références premières afin de, malgré tout, contrôler la situation. Ici, les deux artistes devront se laisser aller et se libérer de leurs réflexes créatifs. La part de risque est plus grande.

Technique :

À l’endos de la toile se trouvent des capteurs, des micros. Le peintre crée une œuvre. Se faisant, les micros captent le passage du pinceau sur la toile et les vibrations du canevas selon l'intensité de la pulsion créative. Les premiers sons ainsi générés sont récupérés par le musicien qui les module, les transforme et les organise en séquences afin de former une trame sonore de fond qui lui servira à son tour de canevas virtuel pour créer une oeuvre musicale. En réciprocité, la composition musicale va directement influencer la composition picturale. Il se créer alors une sorte d'effet rétroactif de Larsen (feedback). On ne sait plus qui influence qui. Les deux oeuvres se bâtissent par rapport à l'autre pour n'en former qu'une le temps de la performance.

On tente ainsi de créer une osmose parfaite entre les deux arts et les deux artistes. L’un n’est plus seulement musicien, puisqu’il influence directement le geste du peintre. L’autre n’est plus seulement peintre, puisqu’il génère des sons et des séquences.